Bannière Bagdam

Accueil Bagdam Textes Liens Archives Nous soutenir Privées d'elles



VENDREDI 10 AVRIL

21 H

CINÉMATHÈQUE DE TOULOUSE


Séance organisée avec le concours
du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris

PRÉSENTATION NICOLE FERNANDEZ FERRER

 

  CINÉMA > UNE SI JEUNE PIONNIÈRE  
   
 
BARBARA HAMMER À LA CINÉMATHÈQUE - 21 H
cinéaste expérimentale américaine

 


Nicole Fernandez Ferrer

Nicole Fernandez Ferrer est déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris (archives, distribution, ateliers audiovisuels, analyse de films basée sur le genre et les stéréotypes). Elle coordonne les projets Travelling féministe et Genrimages. Elle travaille régulièrement avec des jeunes des collèges et lycées en région, avec des jeunes et des femmes en prison (Maison d’arrêt de Fleury Mérogis), avec des adultes en formation. Recherchiste en audiovisuel, archiviste et traductrice (espagnol, portugais) pour le cinéma, elle effectue des recherches d’images d’archives, de films, de photographies et de droits. Nicole a donné des conférences sur le cinéma féministe à Beijing, à Québec, à Barcelone, à Séoul et Taipei. Elle anime des ateliers sur les stéréotypes sexués dans l’audiovisuel et a été membre de différents jurys de festivals en Asie, aux Caraïbes et en Europe. Nicole est engagée dans la lutte pour les droits des femmes et les LGBTI.

Bagdam, le musée des Abattoirs et la Cinémathèque de Toulouse présentent plusieurs films de la cinéaste étasunienne Barbara Hammer, connue internationalement pour son œuvre expérimentale et pionnière de la visibilité des cultures lesbienne et gay.

DYKETACTICS
États-Unis, 1974, 16 mm, couleur, 4’
« J'avais rassemblé un groupe de femmes tout un week-end à la campagne et je les ai filmées en 16 mm, pendant qu'elles dansaient ensemble, embrassaient des arbres, méditaient. Quand j'ai visionné les rushes d'une heure de film j'ai failli m'endormir. Alors je me suis enfermée dans une salle de montage toute une nuit (...) que j'ai passée à couper de la pellicule. Ça a donné ce film qui est devenu un "standard lesbien" : 4 minutes, 110 images de pure sensualité lesbienne. » (D'après Hammer making movies out of sex and life, The Feminist Press, NY, 2010)

THE FEMALE CLOSET
États-Unis, 1998, vidéo, couleur/N&B, 58', vostf
Archives, interviews et photographies rendent compte de la vie de femmes artistes lesbiennes du XXe siècle : la photographe de l'époque victorienne Alice Austen, la plasticienne dadaïste Hannah Höch et la peintre contemporaine Nicole Eisenman. Hammer relève la façon dont le musée consacré à Austen ignore le sens du « crossdressing » présent dans ces photos, la manière dont le Musée d'art moderne fait l'impasse sur la sexualité de Höch dans une exposition majeure qui lui est consacrée et comment le travail de Eisenman, basé sur la pornographie patriarcale, est décrit par les critiques comme « libérateur, amusant et dépassant tout ». En montrant l'institution muséale comme un placard et le compromis entre visibilité et secret dans l'histoire lesbienne, Hammer livre un regard provocateur sur la relation entre musée, art, vie et sexualité.

__________________________________

Barbara Hammer a revendiqué depuis le début des années 1970, la double identité d’activiste féministe et de lesbienne. Pionnière du cinéma queer, elle a acquis une notoriété internationale dans le champ du cinéma expérimental américain. Dès ses premiers films, son audace se manifeste dans l’exploration enthousiaste et lyrique de la sexualité et de la jouissance féminines, jusqu’alors terra incognita dans la géographie du cinéma. Pour cela, elle invente de nouvelles représentations formelles associant les éclosions florales et végétales à un vocabulaire symbolique proche du surréalisme, révélant ainsi sa proximité admirative avec Maya Deren et Claude Cahun auxquelles elle consacrera deux œuvres récentes.

L’énergie créatrice de Barbara Hammer fait feu de tout bois de la très riche syntaxe technique du cinéma d’avant-garde : surimpression, feuilletage des images, collage visuel, coloriage ou altération de la pellicule, décadrage, effet de solarisation et de négatif, manipulation à la prise de vue ou à la post-production, jusqu’à transfigurer le film en forme poétique, en manipulant la pellicule sous nos yeux. Dès les premiers tournages en super 8 mm, elle se filme seule ou avec ses amies, rendant publics les chapitres de sa vie la plus privée, et parallèlement, elle commence un travail d’archivage de la mémoire et de l’histoire cachée lesbienne et gay, sous forme d’une trilogie, avec notamment Nitrate Kisses (1992) et The Female Closet (1998).

Entre documentaires, films expérimentaux et fictions, sa filmographie présente à ce jour 85 titres de courts et longs métrages.

Barbara Hammer "vit à New York, et lors de ses confé́rences, cours, sé́minaires et ré́trospectives à̀ travers le monde, elle fait rayonner la lumiè̀re de son optimisme et sa croyance dans la force du futur" (Daniè̀le Hibon).

Son site : http://barbarahammer.com

Jeu de Paume/Barbara Hammer: http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1714
http://www.jeudepaume.org/pdf/PetitJournal_BarbaraHammer.pdf

 
Retour à la page Événements


 bagdam@bagdam.org
Dernière mise à jour : 25 mars, 2015