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VENDREDI 19 MAI

18 H

AMERICAN COSMOGRAPH

Séance organisée avec le concours du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, Paris

PRÉSENTATION NICOLE FERNANDEZ FERRER

 

  CARTE BLANCHE À NICOLE FERNANDEZ-FERRER  
     
  BIOPIC DE LA POÈTE ELISABETH BISHOP  


Nicole Fernandez Ferrer

Nicole Fernandez Ferrer est déléguée générale du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris (archives, distribution, ateliers audiovisuels, analyse de films basée sur le genre et les stéréotypes). Elle coordonne les projets Travelling féministe et Genrimages. Elle travaille régulièrement avec des jeunes des collèges et lycées en région, avec des jeunes et des femmes en prison (Maison d’arrêt de Fleury Mérogis), avec des adultes en formation. Recherchiste en audiovisuel, archiviste et traductrice (espagnol, portugais) pour le cinéma, elle effectue des recherches d’images d’archives, de films, de photographies et de droits. Nicole a donné des conférences sur le cinéma féministe à Beijing, à Québec, à Barcelone, à Séoul et Taipei. Elle anime des ateliers sur les stéréotypes sexués dans l’audiovisuel et a été membre de différents jurys de festivals en Asie, aux Caraïbes et en Europe. Nicole est engagée dans la lutte pour les droits des femmes et les LGBTI.

WELCOME TO THIS HOUSE
Barbara Hammer
Documentaire, États-Unis, 2015, 78’, vostf


Si vous avez raté Reaching of the Moon, film brésilien de Bruno Barreto sur les amours de l’architecte brésilienne Lota de Macedo Soares et la poète américaine Elisabeth Bishop (1911-1979, prix Pulitzer 1956), vous aurez une session de rattrapage avantageuse avec le dernier film de Barbara Hammer, pionnière du cinéma lesbien et l’une des chefs de file du cinéma expérimental américain. Hammer suit la poète, de son enfance à sa mort, parcourt ses migrations de par le monde, tout en dressant le portrait complexe d'une lesbienne qui ne s’est jamais définie comme telle (époque oblige), mais qui, dès son premier coup de foudre dans un camp de vacances, ne vécut que des relations amoureuses avec des femmes – et que nous nommons : lesbiennes. Le film foisonne de précieuses archives – entretiens avec ami.e.s, chercheurs, écrivain.e.s , et la truculente servante de Lota. Le fil rouge du film est constitué par les maisons préférées de Bishop, au fil de sa vie : « Welcome to this House »… Et personne ne sera frustrée côté histoires d'amour : une vie bien remplie.

À lire : Elisabeth Bishop, Nord et Sud, Circé, 1998;
Une Folie ordinaire, Circé, 1998 ; – Un Printemps froid, Circé, 2003.

NITRATE KISSES
États-Unis, 1992, 16 mm, N&B, 67', vostf
Le film est d’abord connu pour avoir été la première représentation au cinéma de la sexualité de lesbiennes âgées. Il est aussi le fruit des premières découvertes de Barbara Hammer, à la recherche de tout document filmique (essentiellement super 8 mm), témoignant de l’histoire cachée et/ou interdite de la vie des lesbiennes et des gays. La réalisatrice, alors âgée de 53 ans, a bénéficié des premiers fonds de l’ITVS (Independent Television Service), créé en 1991 pour soutenir « la diversité » dans les programmes de la télévision. Nitrate Kisses est un plaidoyer pour la défense et la conservation de l’image : anti-censure, anti-raciste, et naturellement anti-lez/gay/transphobique.

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Barbara Hammer a revendiqué depuis le début des années 1970, la double identité d’activiste féministe et de lesbienne. Pionnière du cinéma queer, elle a acquis une notoriété internationale dans le champ du cinéma expérimental américain. Dès ses premiers films, son audace se manifeste dans l’exploration enthousiaste et lyrique de la sexualité et de la jouissance féminines, jusqu’alors terra incognita dans la géographie du cinéma. Pour cela, elle invente de nouvelles représentations formelles associant les éclosions florales et végétales à un vocabulaire symbolique proche du surréalisme, révélant ainsi sa proximité admirative avec Maya Deren et Claude Cahun auxquelles elle consacrera deux œuvres récentes.

L’énergie créatrice de Barbara Hammer fait feu de tout bois de la très riche syntaxe technique du cinéma d’avant-garde : surimpression, feuilletage des images, collage visuel, coloriage ou altération de la pellicule, décadrage, effet de solarisation et de négatif, manipulation à la prise de vue ou à la post-production, jusqu’à transfigurer le film en forme poétique, en manipulant la pellicule sous nos yeux. Dès les premiers tournages en super 8 mm, elle se filme seule ou avec ses amies, rendant publics les chapitres de sa vie la plus privée, et parallèlement, elle commence un travail d’archivage de la mémoire et de l’histoire cachée lesbienne et gay, sous forme d’une trilogie, avec notamment Nitrate Kisses (1992) et The Female Closet (1998).

Entre documentaires, films expérimentaux et fictions, sa filmographie présente à ce jour 85 titres de courts et longs métrages.

Barbara Hammer "vit à New York, et lors de ses confé́rences, cours, sé́minaires et ré́trospectives à̀ travers le monde, elle fait rayonner la lumiè̀re de son optimisme et sa croyance dans la force du futur" (Daniè̀le Hibon).

Son site : http://barbarahammer.com

La page du Jeu de Paume : http://www.jeudepaume.org/index.php?page=article&idArt=1714
http://www.jeudepaume.org/pdf/PetitJournal_BarbaraHammer.pdf

 
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Dernière mise à jour : 21 avril, 2017