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Visite guidée de la partie « romancée » de la culture lesbienne des années 1950 à 1970.
Qu’elles soient « Guerillères » ou « Surprises de vivre », elles nous éblouissent. Certaines ont reçu des prix littéraires, comme Françoise Mallet-Joris, Jeanne Galzy, Christiane Rochefort, Irène Monesi, Monique Wittig, Béatrice Beck, Marie Claire Blais, Simone Jacquemard. D’autres pas, ainsi Clarisse Francillon, Lucette Finas, Violette Leduc, Evelyne Mahyère, Anne Huré, Patricia Highsmith. Mais toutes celles-ci ont eu les honneurs de la télévision entre 1950 et 1970. Le journal télévisé ou Lectures pour tous donnent la parole à celles qui par ailleurs, à d’autres moments, dans d’autres ouvrages, sont en train de construire une place littéraire pour l’entre- femmes, sous les traits des amantes, des amies passionnées, ou de l’absente aimée.
Les désirs se disent, se commentent parfois. Les sonorités sont multiples, les autocensures aussi. Un corpus d’œuvres se met en place pour des lectrices et des spectatrices qui fomentent déjà des révoltes, alors que Colette et Natalie Barney apparaissent et disparaissent en ombres tutélaires.
C’est donc à une visite de la partie « romancée » de la culture lesbienne des années 50 et 60 sur laquelle travaillent en ce moment Elisabeth Lebovici et Catherine Gonnard, que nous sommes invité.e.s.
Catherine Gonnard, documentaliste multimédia et essayiste, spécialiste de l’histoire des artistes femmes. Coauteure avec Elisabeth Lebovici de Femmes artistes/artistes femmes (Hazan). Elle travaille actuellement avec Elisabeth Lebovici à un livre sur les cultures (visuelle, populaire, littéraire) des lesbiennes des années 50 et 60. Petit exemple du travail en cours : « Inventer son genre dans le langage de la télévision », revue GLAD ! |