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ALDA-LESBIENNES RÉFUGIÉES - 25 FÉVRIER 2023  - FOLLES SAISONS

Informations données par les bénévoles du réseau Alda-Lesbiennes réfugiées à l'occasion de la fête de soutien au réseau, restaurant culturel Folles Saisons, Toulouse, 25 février 2023    
 

Création du réseau Alda-Lesbiennes réfugiées en octobre 2017.
Une première présentation à Folles Saisons a eu lieu en janvier 2018.
Voici un bilan 5 ans après.

C’est un réseau de solidarité avec les lesbiennes demandeuses d’asile et réfugiées.
Depuis 5 ans :
• 111 lesbiennes accueillies.
• 62 ont obtenu le statut de réfugiées !
• 5 ont eu un refus et certaines avaient déjà un refus de leur demande de protection de la France avant de nous rencontrer. Dans ce cas, nous cherchons d’autres solutions de régularisation.
• Les autres sont en attente de convocation ou de réponse.
La plupart vient d’Afrique subsaharienne francophone ou anglophone, quelques-unes du Maghreb, d’Europe centrale ou du Proche Orient. Ensuite plus rarement de Colombie ou du Sri Lanka.

Elles ont connaissance du réseau par : les CADA, les CHRS, le 115, des travailleuses sociales, le Facebook d’Alda, et diverses associations : Apiaf, Jeko, ActUp… ou par connaissances.

Nous tenons une permanence une fois par mois (2e mercredi du mois) et un groupe de parole par mois (1er mardi du mois) à l’Espace des Diversités et de la Laïcité de la Mairie de Toulouse

TROIS VOLETS

•  Convivialité, solidarité et soutien
Le but est de briser l’isolement dès l’arrivée en France et de pouvoir rencontrer d’autres lesbiennes librement et en sécurité, mais aussi de pouvoir enfin s’afficher comme lesbienne ; et trouver « une famille ». Le réseau organise des fêtes, sorties, cinémas lesbiens, foot, repas, manifestations du 8 mars et du 25 novembre… et des permanences très animées.
Il existe un groupe WhatsApp pour les Alda’s afin de rester en contact.

•  Demande d’asile
Explication du parcours de la demande d’asile.
Préparation et simulation aux entretiens.
Rédaction d’attestations sur leur implication au sein du réseau.
Après l’obtention du statut de réfugiée : aide à la réunification familiale pour faire venir les enfants issus d’un mariage forcé, et demande de naturalisation française. Et réponses à diverses demandes.

•  Répondre aux besoins matériels
Hébergements solidaires et ponctuels, accompagnement aux changements de villes imposés par l’OFII, aide à la recherche à l’hébergement auprès du 115… Liens avec l’OFII pour trouver une place en CADA. Sans cela, certaines dormaient dans la rue avant de rencontrer le réseau !
Absence de ressources : lorsqu’elles sont en procédure accélérée, pour les réfugiées de moins de 25 ans, en cas de rupture d’Ada… dans ces situations, nous proposons des dons ou des prêts financiers.
Divers : aide pour avoir accès à des vêtements, meubles, ustensiles de cuisine…

RÉALITÉ DE VIE DES LESBIENNES À ALDA
Violences au pays
69 pays pénalisent l’homosexualité en 2021. 12 pays appliquent la peine de mort (Afghanistan, Iran…).
Elles fuient :
- des violences psychologiques et physiques (attaques à la machette, lynchages, tortures, séquestrations…) par la famille, le quartier ou le village. Souvent elles sont découvertes au lit avec leur compagne, ce qui conduit à la fuite ou des séquestrations avant la fuite.
- Viols correctifs (pas le plus courant).
- Féminicide de la conjointe.
- Emprisonnement.
- Excision, mariage forcé, violence conjugale et viols (très courant).
- Assimilation à de la sorcellerie.
- Dissimulation de son lesbianisme toute sa vie.
- Thérapie de conversion.

• Violences durant le parcours d’exil (en Libye, esclavage, viols, traversée en bateau…).

• Arrivée en France : dormir dans la rue, viols, esclavage moderne...

Cette réalité de faits souligne l’importance d’un accueil et d’un soutien à travers la solidarité lesbienne.


 bagdam@bagdam.org
Dernière mise à Jour : 3 Avril, 2023